Pour la plupart des gens, le babyfoot c’est un jeu auquel ils jouaient dans les bars en buvant une bière et en fumant une cigarette. C’est le souvenir que tout le monde en a en tout cas. Mais depuis les années 60 les choses ont évoluées. Tout d’abord on ne fume plus dans les bars ! Mais surtout, il y a désormais des compétitions et c’est devenu bien plus qu’un simple jeu. Malheureusement jusqu’à aujourd’hui, le ministère de la culture et des sports a toujours refusé de reconnaître le football de table comme un sport officiel. Pourquoi ?
Tous ceux qui jouent et qui font des matchs dans des compétitions de football de table vous le diront : c’est éprouvant. Cela semble difficile à croire car on pense immédiatement : à part être debout, l’effort est minime. C’est faux ! Tout d’abord physiquement, il faut être en forme et être entrainé. Frapper la balle et tourner son poignet des centaines de fois par match donne des courbatures. De plus, il faut être concentré en permanence pour ne pas laisser passer une balle. Si on ajoute à cela le stress, à la fin d’une journée on est lessivé. La dimension technique et tactique du football de table est importante : les feintes, ne pas dévoiler son mode de jeu, etc… Autant de points à prendre en compte pour devenir meilleur que les autres. Si vous n’êtes pas convaincu, nous vous invitons à essayer pour vous en rendre compte par vous-même!
On pourrait se demander pourquoi vouloir être reconnu « officiellement » par le ministère comme un sport. En effet, apprécier de jouer et avoir des pratiquants avec qui jouer devrait être suffisant ! Sauf que sa non-reconnaissance a des conséquences multiples.
Tout d’abord, elle freine le développement du football de table. Pour se développer, un sport a besoin de pratiquants mais aussi d’aides (subventions). Cependant les subventions ne peuvent être versées par une mairie si le sport n’est pas reconnu officiellement. Cela pénalise les joueurs français en comparaison des autres pays car nos structures sont sous-développées et il est difficile (pour ne pas dire impossible) de vivre de ce sport dans l’hexagone.
Ensuite pour la reconnaissance, ne pas être considéré comme un adolescent attardé qui joue mais comme un sportif est plus valorisant. Surtout quand on connait l’investissement nécessaire pour arriver à un haut niveau.
Enfin, reconnaitre le baby foot comme un sport officiel aidera celui-ci à être connu et favorisera l’économie autour des kickers. Tous les fabricants français pourront continuer à créer des emplois et à réinvestir dans le sport. A l’heure où le made-in-France est si cher à nos politiciens, il suffirait de peu de choses pour que nous puissions soutenir le baby-foot !!
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